1. |
Rose d'hiver
05:57
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Y'a pu un chat d'in rues, depuis qu'l'hiver a envahi l'trottoir
Ils ont suivi le vent à tire d'aile
Elle a brisé les siennes, s'est terré au fond de sa mémoire
On dit qu'elle s'est figé dans sa peine
Est-il trop tard, encore?
Faut-il se voir mourir tous les jours,
Ou construire son radeau, et fuir
Les jours qui se confondent
même la lune ne perce plus le noir des mots qui se sont figés à la source
Moi je fouille tes poubelles, j'te cherche dans les écailles du décor,
mais toujours le jour se lève,
j'ai foncé tête première à ma perte
La débâcle dans la cour à scrap ;
Et c'est de gris que se rhabillent encore lendemains d'amour,
L'eau de vie dans la gouttière ; nos montres pressées qui courent
Je me tu, fini de croire ; quel est ce nom sur la pierre?
Statuette peux-tu voir, tout ce sang qu'on coule pour ta gloire?
Et ces mains que l'on t'émonde,
cette forêt sans sol
Tes géants n'y reviendront plus
Oublie ta carte du monde,
les géants ont pris vol
À la hache, à la rame
Ils sont montés sur l'océan
Elles se sont creusé, les branches
Plus haut, plus loin,
qu'on ne le saurait dire
Nous ne serons plus seuls à mourir
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2. |
Cahors
03:22
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Toi la tête, moi le corps,
je voudrais danser ensemble
là où les fantômes se taisent
Où les trous de mémoire
les labours, les remords
laissent venir la pluie
Je veux battre de l'aile à temps pour fuir le présent
flamber la nacelle, atterrir dans ton camp
Et c'est d'en haut, que les étoiles
Toi qui n'es pas d'ici, toi qui es ritournelle
J'ai un corps pour abri, une idée échevelle
Et c'est en haut
Tu panses les blessures sur un dos trop grans
J'irai à la rivière retrouver le courant
Si en chemin de terre, en cahors
tu voulais danser ensemble
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3. |
Kermesse
03:40
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Ôtez-là du chemin,
cette main qui me manque (bis)
Je n'ai pas de chagrin
que d'amener le sien
Faites-lui faire un tour,
que j'oublie son amour
Que j'invente un refrain,
que je retrouve le mien
Je sais que les vautours
viendront aux alentours ;
Une tache sur le jour
L’œil de la démence
Mais quand le bout du jour
me parle encore d'amour ;
Quand revient la vague...
J'rai à la chapelle
Pour dessiner tes ailes
Que vole le secours
Quand le ciel se fait lourd
Si tu prends le chemin
et que ces mains rencontres,
Mène-là au moulin
donne-lui ce refrain
Quand viendront les retours
Quand nos pieds seront lourds
Souviens-toi du moulin
Kermesse de vautours
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4. |
Adélaïde
04:12
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Ma fleur, ma fleur, corolle vive
Tour de faïence sur les rochers ;
Fleuve en partance tes eaux ivres
rivent le sel à nos pieds ;
D'où viens-tu, rameau d'éther?
Un jour d'avant, l'Adélaïde
de sa main blanche, feuille de lignes échappées
les solitaires pleuraient pour elle, aux feux de joie
Les poèmes suffisent ; allons faire l'amour une fois
Buvons le vin des années tendres,
des ornières au creux des reins
Le fruit, l'arbre ; tout est à prendre
Dévidons un autre flacon
Vague, vague, rame
Perce ce trou béant sous la lune
Tu m'avais dit, la tête à l'envers
Croisade de chair aux excommuniés
Qui de nous deux, tendre une perche, un silence de raison glaçée
Quand je viendrai cueillir la ride
sous ton œil fatigué
peut-être saurons-nous aimer
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Tortue instruite Montreal, Québec
Collection de chansons spatieuses pour poissons volants -et autres ambivalences. Tortue file un frolk abstrait, à la mémoire épidermique.
contact : tortueinstruite@gmail.com
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